La Règle de Saint-Benoît
pour
tous les jours de l'année
7 décembre
55 - DU VESTIAIRE ET DE LA CHAUSSURE
DES FRERES
Les frères porteront des vêtements adaptés à la diversité des climats et
aux variations de la température car il en faut davantage dans les
régions froides, et moins dans les pays chauds. Qu’on s’en remette pour
cela à l’appréciation de l’abbé. Nous indiquerons toutefois ce qui nous
parait suffire dans les endroits tempérés : chaque moine revêtira la
tunique et la coule, coule d’étoffe épaisse en hiver, de drap lisse ou
élimé en été ; en outre, un scapulaire de travail et, comme chaussure,
des sandales et des caliges. De tous ces effets la couleur ou la qualité
ne sont point pour les moines matière à discussion : on les prendra
telles qu’elles se présentent dans le pays où l’on vit, et au meilleur
marché possible.
L’abbé réglera la mesure des vêtements, prenant garde qu’ils ne soient
point trop courts, mais proportionnés à la taille de ceux qui les
portent. Le frère qui en reçoit de neufs doit toujours en même temps
restituer les vieux et les déposer au vestiaire pour être donnés aux
pauvres. Deux tuniques et deux coules suffisent au moine, pour se
changer la nuit, comme aussi pour les laver : le surplus serait inutile,
et, dès lors, il le faut supprimer. Les sandales aussi, et en général
toutes les vieilles hardes, rentreront au dépôt quand on en retire du
neuf. Ceux qui partent en voyage recevront du vestiaire des
hauts-de-chausses, qu’ils y rapporteront au retour après les avoir
lavés. Les coules et les tuniques livrées par le vestiaire aux frères
qui se mettent en route seront un peu meilleures que celles qu’ils
portent habituellement, et ils les rendront au retour.
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