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« Une Pensée par Jour »
du Traité de l’Amour de Dieu
 

 

19 novembre 2010

 

« Vous avez ouï dire, Théotime, que dans les conciles généraux il se fait des grandes disputes et recherches de la vérité, par discours, raisons et arguments de théologie, mais la chose étant débattue, les Pères, c’est-à-dire, les évêques et spécialement le Pape qui est le chef des évêques, concluent, résolvent et déterminent, et la détermination étant prononcée, chacun s’y arrête et acquiesce pleinement, non point en considération des raisons alléguées en la dispute et recherche précédente, mais en vertu de l’autorité du Saint-Esprit, qui, présidant invisiblement les conciles, a jugé, déterminé et conclu par la bouche de ses serviteurs qu’il a établis pasteurs du christianisme. L’enquête donc et la dispute se fait au parvis des prêtres, entre les docteurs ; mais la résolution et l’acquiescement se fait au sanctuaire, où le Saint-Esprit qui anime le corps de l’Église, parle par les bouches de ses chefs, selon que notre Seigneur l’a promis. Ainsi l’autruche produit ses œufs sur le sable de Libye, mais le soleil seul en fait éclore le poussin ; et les docteurs, par leurs recherches et discours, proposent la vérité, mais les seuls rayons du soleil de justice en donnent la certitude et acquiescement. Or, enfin, Théotime, l’esprit humain prend les choses révélées et mystères de la foi, en commençant par un sentiment amoureux de complaisance, que la volonté reçoit de la beauté et suavité de la vérité proposée ; de sorte que la foi comprend un commencement d’amour que notre cœur ressent envers les choses divines. »