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« Une Pensée par Jour »
du Traité de l’Amour de Dieu
 

 

10 novembre 2010

 

« Ce premier élan ou ébranlement que Dieu donne en nos cœurs, pour les inciter à leur bien, se fait vraiment en nous, mais non point par nous ; car il arrive à l’imprévu, avant que nous y ayons ni pensé, ni pu penser, puisque nous n’avons aucune suffisance pour de nous-mêmes, comme de nous-mérites, penser aucune chose qui regarde notre salut, mais toute notre suffisance est de Dieu (II Cor., III, 5), lequel ne nous a pas seulement aimés avant que nous fussions, mais encore afin que nous fussions, et que nous fussions saints ; ensuite de quoi il nous prévient ès bénédictions de sa douceur (Ps., XX, 4) paternelle, et excite nos esprits pour les pousser à la sainte repentance et conversion. Voyez, je vous prie, Théotime, le pauvre prince des Apôtres tout engourdi dans son péché, en la triste nuit de la passion de son Maître ; il ne pensait non plus à se repentir de son péché, que si jamais il n’eût connu son divin Sauveur ; et comme un chétif apode atterré, il ne se fût donc relevé, si le coq, comme instrument de la divine Providence, n’eût frappé de son chant à ses oreilles, à même temps que le doux Rédempteur, jetant un regard salutaire comme une flèche d’amour, transperça ce cœur de pierre, qui rendit par après tant d’eaux, à guise de l’ancienne pierre, lorsqu’elle fut frappée par Moïse au désert. »