Pensée du Saint Curé d’Ars 23 septembre 2009 «Notre âme est si noble, ornée de tant de belles qualités, que le bon Dieu n'a voulu la confier qu'à un prince de sa cour céleste. Notre âme est si précieuse aux yeux de Dieu même, que, dans toute sa sagesse, il n'a point trouvé de nourriture qui fût digne d'elle que son Corps adorable, dont il veut qu'elle fasse son pain de chaque jour ; et pour sa boisson, il n'y avait que son Sang précieux qui fût digne de lui en servir. Oui, M.F., si nous avons une âme que Dieu estime tant, nous dit saint Ambroise, que, quand elle aurait été seule dans le monde, il n'aurait pas cru en trop faire que de mourir pour elle ; et que, quand le bon Dieu, en la créant, n'aurait point créé de ciel, quoique seule dans le monde, le bon Dieu en aurait créé un pour elle seule, comme il le dit un jour à sainte Thérèse : Vous m'êtes si agréable, lui dit Jésus-Christ, que, quand il n'y aurait point de ciel, j'en créerais un pour vous seule. O mon corps, s'écrie saint Bernard, que vous êtes heureux de loger une âme ornée de tant de belles qualités ! Un Dieu, tout infini qu'il est, en fait l'objet de ses complaisances ! Oui, M.F., notre âme est destinée à aller passer son éternité dans le sein de Dieu même. » Sermon pour le 9ème dimanche après la Pentecôte, Sur les larmes de Jésus-Christ. |
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