Pensée du Saint Curé d’Ars 4 novembre 2009 « Ne conviendrez-vous pas avec moi, M.F., que si le bon Dieu nous a fait des commandements, nous oblige de les observer, cela n'est que pour nous rendre heureux dans ce monde et dans l'autre ? De sorte, M.F., que si nous voulons espérer quelques consolations et quelques adoucissements dans nos misères, nous ne les trouverons qu'en observant avec fidélité les commandements de Dieu ; et, tant que nous les violerons, nous ne serons que malheureux, même dès ce monde. Oui, M.F., quand même une personne serait maîtresse de la moitié du monde ; si elle ne fait pas consister tout son bonheur à bien observer les commandements, ne sera que malheureuse. Voyez, M.F., lequel était le plus heureux de saint Antoine dans son désert, livré à toutes les rigueurs de la pénitence, ou de Voltaire, dans tous ses biens et ses plaisirs.[…/…] Saint Antoine vit heureux, meurt content et, maintenant, jouit d'un bonheur qui ne finira jamais ; tandis que l'autre vit malheureux avec tous ses biens, meurt en désespéré, et maintenant, selon toute apparence, sans le juger, souffre comme un réprouvé. Pourquoi, M.F., cette grande différence ? c'est que l'un fait consister tout son bonheur à observer fidèlement les commandements de Dieu, et l'autre met tous ses soins à les violer et à les faire mépriser ; l'un, dans la pauvreté, est content ; et l'autre, dans l'abondance, est bien misérable ; ce qui nous montre, M.F., qu'il n'y a que Dieu seul qui puisse nous contenter et rien autre chose. » Sermon pour le 12ème dimanche après la Pentecôte, Sur le premier Commandement de Dieu. |
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