Pensée du Saint Curé d’Ars 12 novembre 2009 « Si vous me demandez maintenant, M.F., ce que c'est qu'adorer Dieu. Le voici. C'est à la fois croire à Dieu et croire en Dieu. Remarquez bien, M.F., la différence qu'il y a entre croire à Dieu et croire en Dieu. Croire à Dieu, qui est la foi des démons, c'est croire qu'il y a un Dieu, qu'il existe, qu'il récompense la vertu et punit le péché. Ô mon Dieu ! que de chrétiens n'ont pas la foi des démons ! Ils nient l'existence de Dieu, et, dans leur aveuglement épouvantable et leur frénésie, osent soutenir qu'après ce monde, il n'y a ni punition ni récompense. Ah ! malheureux, si la corruption de votre cœur vous a portés jusqu'à un tel excès d'aveuglement, allez, interrogez un possédé du démon, il vous apprendra ce que vous devez croire de l'autre vie ; il vous dira que, nécessairement, le péché est puni et la vertu est récompensée. Oh ! quel malheur, M.F. ! Quand la foi est éteinte dans un cœur, de quelles extravagances n'est-on pas capable ? Mais, quand nous disons croire en Dieu, c'est reconnaître qu'il est notre Dieu, notre Créateur, notre Rédempteur, et que nous le prenons pour notre modèle ; c'est le reconnaître comme Celui dont nous dépendons en toutes choses, pour l'âme et pour le corps ; pour les choses spirituelles et pour les temporelles ; comme Celui de qui nous attendons tout, et sans lequel nous ne pouvons rien. Nous voyons dans la Vie de saint François qu'il passait des nuits entières sans faire d'autre prière que celle-ci : Seigneur, vous êtes tout, et moi je ne suis rien ; vous êtes le créateur de toutes choses, vous êtes le conservateur de tout l'univers ; et moi je ne suis rien. » Sermon pour le 12ème dimanche après la Pentecôte, Sur le premier Commandement de Dieu (deuxième sermon). |
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