Retour Accueil   Archives

Le Saint du Jour

 

6 décembre

 

Saint Nicolas (250-270- 343)

 

Leçons du Bréviaire Romain

Nicolas naquit à Patare, ville de Lycie, d'une famille illustre. Sa naissance fut accordée aux prières de ses parents. L'éminente sainteté qu'il fit éclater dans son âge mûr apparut dès son berceau. Encore enfant, on le vit, les mercredis et vendredis, ne prendre le lait de sa nourrice qu'une seule fois, et sur le soir, bien qu'il le fit fréquemment les autres jours : il conserva toute sa vie cette pratique de jeûne. Privé de ses parents dans son adolescence, il distribua tous ses biens aux indigents. On cite entre autres ce bel exemple de générosité chrétienne : un homme pauvre, ne trouvant point à marier trois filles nubiles qu'il avait, pensait à les abandonner à la prostitution. Nicolas l'ayant appris, jeta, la nuit, par la fenêtre, dans cette maison autant d'argent qu'il en fallait pour la dot d'une de ces jeunes filles ; ce qu'il fit une seconde et une troisième fois, en sorte que toutes trois trouvèrent d'honorables partis.
Cependant, le saint s'était donné à Dieu tout entier; il partit pour la Palestine, afin de visiter les saints lieux. Dans ce pèlerinage qu'il fit par mer, il prédit aux matelots, par un ciel serein et une mer très calme, une horrible tempête ; elle s'éleva soudain, et tout l'équipage fut en grand danger; mais à la prière de Nicolas, la mer se calma miraculeusement. Il revint de là dans sa patrie, donnant à tous des exemples de singulière sainteté. Par un avertissement de Dieu, il vint à Myre, métropole de la Lycie, qui venait de perdre son évêque, et au temps même où les évêques de la province étaient rassemblés pour élire un successeur. Pendant qu'ils délibéraient, ils eurent une révélation de choisir celui qui, le lendemain, entrerait le premier dans l'église, et aurait nom Nicolas. Fidèles à cet avertissement, celui qu'ils trouvèrent à la porte de l'église fut Nicolas lui-même, lequel fut, au grand applaudissement de tous, créé évêque de Myre. Durant son épiscopat, on vit briller en lui sans relâche la chasteté qu'il garda toute sa vie, la gravité, l'assiduité à la prière et aux veilles, l'abstinence, la libéralité, l'hospitalité, la mansuétude dans les exhortations, la sévérité dans les réprimandes.

Il prodigua toujours ses aumônes, ses conseils et ses services à la veuve et à l'orphelin. Son zèle à soulager les opprimés alla jusqu'à ce point, que trois Tribuns, condamnés sur une calomnie par l'Empereur Constantin, s'étant recommandés à ses prières, malgré la grande distance des lieux et sur la réputation de ses miracles, il apparut de son vivant à ce prince avec un air menaçant, et les délivra. Comme il prêchait à Myre la vérité de la foi chrétienne, contrairement à l'édit de Dioclétien et de Maximien, il fut arrêté par les satellites des Empereurs. Entraîné au loin et jeté en prison, il y resta jusqu'à l'avènement de Constantin à l'empire. Délivré de captivité par ses ordres, il revint à Myre, assista au Concile de Nicée, et y condamna l'hérésie Arienne avec les trois cent dix-huit Pères. De retour dans son évêché, il fut bientôt surpris par la mort : et levant les yeux au ciel, il vit les Anges qui lui venaient au-devant. Il récita alors le Psaume qui commence par les mots : En vous, Seigneur, j'ai espéré, jusqu'à ces paroles : En vos mains je remets mon âme ; après quoi il s'envola vers la patrie. Son corps qui a été transporté à Bari, dans la Pouille, est l'objet d'un grand concours et d'une grande vénération.