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Le Saint du Jour

 

28 mars

 

   Saint Jean de Capistran (1386 - 1456)

 

Leçon du Bréviaire Romain

 

Jean naquit à Capestrano dans les Abruzzes. Envoyé pour ses études à Pérouse, il profita grandement dans les sciences chrétiennes et libérales Sa connaissance éminente du droit le fit appeler par le roi de Naples Ladislas au gouvernement de plusieurs villes. Or, tandis qu’il s’en acquittait saintement et s’efforçait dans des temps troublés de ramener la paix, lui-même est jeté dans les fers. Délivré miraculeusement, il embrasse la règle de saint François d’Assise parmi les Frères Mineurs. Dans les lettres divines il eut pour maître saint Bernardin de Sienne, dont il devint le parfait imitateur pour la vertu, pour la propagation surtout du culte du très saint nom de Jésus et delà Mère de Dieu. Il refusa l’évêché d’Aquila. Son austérité, ses nombreux écrits pour la réforme des mœurs le rendirent célèbre.
Tout adonné à la prédication de la parole de Dieu, il parcourut en s’acquittant de cet office l’Italie presque entière, ramenant d’innombrables âmes dans les voies du salut par la force de son éloquence et ses miracles répétés. Martin V l’établit inquisiteur pour l’extinction de la secte des Fratricelles. Nommé par Nicolas V inquisiteur général en Italie contre les Juifs et les Sarrasins, il en convertit un grand nombre à la foi du Christ. En Orient, il fut le promoteur de beaucoup d’excellentes mesures; au concile de Florence, où on le vit briller comme un soleil, il rendit à l’Eglise catholique les Arméniens. Sur la demande de l’empereur Frédéric III, le même Nicolas V l’envoya comme nonce du Siège apostolique en Allemagne, pour qu’il y rappelât les hérétiques à la foi véritable et l’esprit des princes à la concorde. Un ministère de six années en ce pays et dans d’autres provinces lui permit d’accroître merveilleusement la gloire de Dieu, amenant sans nombre au sein de l’Eglise, par la vérité de la doctrine et l’éclat des miracles, Hussites, Adamites, Thaborites et Juifs.
Calliste III ayant résolu, principalement à sa prière, de promouvoir la croisade, Jean parcourut sans repos la Hongrie et d’autres contrées, excitant par lettres ou discours les princes à la guerre, enrôlant dans un court espace de temps soixante-dix mille chrétiens. C’est surtout à sa prudence, à son courage, qu’est due la victoire de Belgrade, où cent vingt mille Turcs furent partie massacrés, partie mis en fuite. La nouvelle de cette victoire étant arrivée à Rome le huit des ides d’août, Calliste III, en perpétuelle mémoire, consacra ce jour en y fixant la solennité de la Transfiguration du Seigneur. Atteint d’une maladie mortelle, Jean fut transporté à Illok, où plusieurs princes étant venus le visiter, il les exhorta à la défense de la religion, et rendit saintement à Dieu son âme. On était en l’année du salut mil quatre cent cinquante-six. Dieu confirma sa gloire après sa mort par beaucoup de miracles, lesquels ayant été prouves juridiquement, Alexandre VIII le mit au nombre des Saints l’an mil six cent quatre-vingt-dix. Au second centenaire de sa canonisation, Léon XIII a étendu son Office et sa Messe à toute l’Eglise.