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Le Saint du Jour

 

28 août

 

Saint Augustin, évêque et docteur de l'Église
(Thagaste 354 - Hippone 430)
 

La conversion d'Augustin fut certainement après celle de saint Paul l'une des plus significatives de l'histoire de l'Église catholique. Natif d'Afrique romaine, Aurelius Augustinus reçut une éducation chrétienne de sa mère, sainte Monique, bien que son père Patricius, un officier romain, fût païen. À l'âge de seize ans, il partit à Carthage pour étudier la rhétorique, espérant devenir avocat. Mais il abandonna le droit pour se consacrer à h littérature, à l'enseignement et à la philosophie. C'est à ce moment qu'il perdit la foi et prit une maîtresse. Il vécut avec elle pendant quinze ans et elle lui donna en 372 un fils, Adéodat. Les centres d'intérêts d'Augustin évoluèrent. Il fut captivé par la lecture de l'Hortensius, dialogue de Cicéron (aujourd'hui perdu). Il se tourna vers la philosophie, étudia Platon et pencha du côté du manichéisme, d'après lequel le bien et le mal, la lumière et les ténèbres se disputent l'empire du monde. Toute sa vie, il dépensa une grande énergie à résoudre le problème du mal. Il enseigna quelque temps à Carthage, à Thagaste, puis, en 383, il partit enseigner la rhétorique à Rome. L'année suivante, il prenait possession d'une chaire à Milan, l'attrait de la philosophie commençait à décliner. Après un entretien décevant avec le célèbre évêque manichéen Faustus, Augustin se trouvait en pleine recherche. A Milan, Augustin rencontra Ambroise, l'évêque de la ville, qui l'initia au néoplatonisme chrétien et dont les sermons jouèrent dans son évolution un rôle déterminant. Il hésita quelque temps entre les plaisirs de la vie et la recherche du salut. Il décrivit dans ses Confessions toute l'angoisse de ce conflit intérieur. Enfin, un jour qu'il était à lire la Bible dans son jardin, il eut une révélation et revint à Dieu. Il fut baptisé la veille de Pâques en 387, avec son frère Alipius et son fils Adéodat. Peu de temps après, il retourna en Afrique. Il y fonda une communauté selon des règles semi-monastiques la prière et l'étude y étaient essentielles et le cadre permettait des débats animés. Sa réputation s'étendit d'ailleurs bien au-delà, et, en 391, durant une visite chez Valère, l'évêque d'Hippone, l'appel populaire le poussa à accepter le sacerdoce. Alors, dès ce moment, il prêcha dans la cathédrale, privilège rare à l'époque. Cela ne l'empêcha aucunement de garder un mode de vie monastique. Quatre ans plus tard, il était fait coadjuteur de Valère et l'année suivante, à la mort de celui-ci, il lui succéda. Il sera l'évêque d'Hippone jusqu'à la fin de sa vie.