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Le Saint du Jour

 

1er décembre

   Saint Eloi († 665)

 

Saint Éloi naquit à Gadaillac, à deux lieues de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières œuvres révélèrent son talent précoce, et au bout de quelques années Éloi n’avait pas de rival dans l’art de travailler les métaux.
Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents on ne se lassait pas d’admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité. Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d’or orné de pierreries, et à cet effet il lui donna une quantité d’or.
Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s’extasiait devant ce chef-d’œuvre ; mais quelle ne fut point sa stupéfaction quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l’or qu’il avait reçu ! Sur le champ Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui. Jusque-là notre saint avait aimé le luxe ; touché d’une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de Jésus-Christ.
Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des Saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents. Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait : Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c’est là sa demeure !
Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Chose incroyable : quand Éloi n’avait plus d’argent, on n’était pas rebuté pour cela, il donnait ses meubles et jusqu’à sa ceinture, son manteau, ses souliers.
L’amitié d’Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire : Mon prince, je viens vous demander une grâce; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au ciel.
Le roi y consentit volontiers ; le saint y bâtit un beau monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux pour s’édifier de leur régularité.
Éloi se vit obligé d’accepter l’évêché de Noyon ; nous ne le suivrons pas dans sa vie épiscopale, qui fut la continuation de ses bonnes œuvres, et de plus, se signala par un apostolat plein de fruit et de merveilles. Il mourut le 1er décembre 665.

 

Sainte Florence


Florence consacra sa virginité sous l’autorité et sous la direction de saint Hilaire de Poitiers. Elle vécut recluse à Celle-Levescault (Vienne, France) à partir de 360. Elle y serait morte vers 366, à 29 ans.
Ses frères et sœurs, originaires d’Andalousie, ont tous été canonisés par la voix populaire dès les premiers temps : saint Léandre, saint Isidore de Séville et saint Fulgence. Saint Isidore de Séville, son frère, a été déclaré " Docteur de l’Eglise Florence consacra sa virginité sous l’autorité et sous la direction de saint Hilaire de Poitiers. Elle vécut recluse à Celle-Levescault (Vienne, France) à partir de 360. Elle y serait morte vers 366, à 29 ans. Ses frères et sœurs, originaires d’Andalousie, ont tous été canonisés par la voix populaire dès les premiers temps : saint Léandre, saint Isidore de Séville et saint Fulgence. Saint Isidore de Séville, son frère, a été déclaré Docteur de l’Eglise.


Bienheureux Charles de Jésus (1858-1916), prêtre

 


Charles de Foucauld  (Frère Charles de Jésus) naît en France, à Strasbourg, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il est élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père dont il suit la carrière militaire. Adolescent, il s’éloigne de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révèle cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprend une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveille en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ». De retour en France, touché par l’accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se met en recherche. Guidé par un prêtre, l’abbé Huvelin, il retrouve Dieu en octobre 1886. Il a 28 ans. « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ». Un pèlerinage en Terre Sainte lui révèle sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passe 7 ans à la Trappe, d’abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vit ensuite seul dans la prière et l’adoration près des Clarisses de Nazareth. Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il part au Sahara, d’abord à Béni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il veut rejoindre ceux qui sont le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ». Il voudrait que chacun de ceux qui l’approchent le considère comme un frère, « le frère universel », il veut « crier l’Evangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vit. « Je voudrais être assez bon pour qu’on dise : Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ». Le soir du 1er décembre 1916, il est tué par une bande qui avait encerclé sa maison. Il a toujours rêvé de partager sa vocation avec d’autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il a pensé que cette « vie de Nazareth » pouvait  être vécue partout et par tous. Aujourd’hui la « famille spirituelle de Charles de Foucauld » comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres.