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La Règle de Saint-Benoît

pour tous les jours de l'année

27 novembre

48 - DU TRAVAIL MANUEL DE CHAQUE JOUR
L’oisiveté est ennemie de l’âme : pour éviter ce danger, les frères s’occuperont à certains moments au travail des mains, et consacreront d’autres heures, également déterminées, à l’étude des choses divines. Et voici, à notre avis, comment peuvent se répartir l’une et l’autre tâche dans la journée.
De Pâques aux Calendes d’octobre, on part dès le matin, à l’issue de Prime, pour s’adonner jusqu’à la quatrième heure aux travaux nécessaires. Et de la quatrième à la sixième environ, on vaque à la lecture. Après Sexte, et le repas fini, on se lève de table pour aller s’étendre au dortoir et reposer dans le plus complet silence ; mais si quelqu’un préfère poursuivre sa lecture, libre à lui de le faire, à condition de ne pas déranger autrui. On avancera un peu l’heure de None, qui sera célébrée vers le milieu de la huitième heure, et l’on reprendra jusqu’à Vêpres les travaux imposés. Il peut arriver que les circonstances locales ou la pauvreté obligent les frères à se charger eux-mêmes de la récolte : qu’ils ne s’en affligent pas, car c’est encore être vraiment moine que de vivre du travail de ses mains, à l’exemple de nos Pères et des saints Apôtres. Cependant tout doit se faire avec mesure, par égard pour les faibles.