« Une Pensée par Jour »
11 décembre 2010
« Allez donc, dit saint Bernard, allez, dis-je, avec lui ; allez, mon cher Théotime, et n’ayez point d’autres bornes que celles de votre vie, et tandis qu’elle durera, courez après ce Sauveur, mais courez ardemment et vitement : car de quoi vous servira de le suivre, si vous n’êtes si heureux que de l’atteindre? Ecoutons le Prophète : J’ai incliné mon cœur à taire vos justifications éternellement (Ps., CXVIII, 112). Il ne dit pas qu’il les gardera pour un temps, mais pour jamais ; et parce qu’il veut éternellement bien faire, il aura un éternel salaire. Bienheureux sont ceux qui sont purs en la voie, qui marchent en la loi du Seigneur (Ibid., 1). Malheureux sont ceux qui sont souillés, qui ne marchent point en la Loi du Seigneur : il n’appartient qu’à Satan de dire qu’il sera assis sur les flancs d’Aquilon (Is., XIV, 13). Détestable, tu seras assis. Hé ! ne connais-tu pas que tu es au chemin, et que le chemin n’est pas fait pour s’asseoir, mais pour marcher ? Et il est tellement fait pour marcher, que marcher s’appelle cheminer. Et Dieu parlant à l’un de ses plus grands amis : Marche, lui dit-il, devant moi, et sois parfait (Gen., XVII,). » |