La Pensée du Jour

 

3 juin 2008

 

 « Nous savions que cette félicité souveraine du premier Etre, cette vie éternelle communiquée du Père au Fils et des deux à l’Esprit dans la lumière et l’amour, les trois divines personnes avaient résolu d’en faire part à des êtres créés, et non seulement aux sublimes et pures intelligences des célestes hiérarchies, mais encore à l’homme plus voisin du néant, jusque dans la chair qui compose avec l’âme sa double nature. Nous en avions pour gage le Sacrement auguste où l’homme, déjà rendu participant de la nature divine par la grâce de l’Esprit sanctificateur, s’unit au Verbe divin comme le vrai membre de ce Fils très unique du Père. Oui ; « bien que ne paraisse pas encore ce que nous serons un jour, dit l’Apôtre saint Jean, nous sommes dès maintenant les fils de Dieu ; lorsqu’il se montrera, nous lui serons semblables (I JOHAN. III, 2), » étant destinés à vivre comme le Verbe lui-même en la société de ce Père très-haut dans les siècles des siècles (Ibid. 1, 3). »
 


Dom Guéranger,
         La fête du Sacré-Cœur.

 

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