La Pensée du Jour
26 juin 2008
« L’année 1720 voyait fondre sur Marseille un fléau redoutable :
apportée de Syrie sur un navire, la peste faisait bientôt plus de mille
victimes par jour dans la cité de saint Lazare. Le Parlement janséniste
de Provence était en fuite, et l’on ne savait où s’arrêterait le progrès
toujours croissant de l’affreuse contagion, quand l’évêque, Mgr de
Belzunce, réunissant les débris de son clergé fidèle et convoquant son
troupeau sur le Cours qui depuis a pris le nom de l’héroïque pasteur,
consacra solennellement son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus. Dès ce
moment, le fléau diminua ; et il avait cessé entièrement, lorsque, deux
ans plus tard, il reparut, menaçant de recommencer ses ravages. Il fut
arrêté sans retour à la suite du vœu célèbre par lequel les échevins
s’engagèrent, pour eux et leurs successeurs à perpétuité, aux actes
solennels de religion qui ont fait jusqu’à nos jours la sauvegarde de
Marseille et sa gloire la plus pure.
Dom Guéranger, |