La Pensée du Jour

 

14 juin 2008

 

  « Un des soldats, dit l’Evangile, ouvrit le côté de Jésus par la lance, et il en sortit du sang et de l’eau (JOHAN. XIX, 34). » Arrêtons-nous sur ce fait de l’histoire évangélique qui donne à la fête d’aujourd’hui sa vraie base ; et comprenons l’importance du récit qui nous en est transmis par saint Jean, à l’insistance du disciple de l’amour non moins qu’il la solennité des expressions qu’il emploie. « Celui qui l’a vu, dit-il, en rend témoignage, et son témoignage est véritable; et il sait, lui, qu’il dit vrai, pour que vous aussi vous croyiez. Car ces choses sont arrivées, pour que l’Ecriture fût accomplie (Ibid. 35-36). » L’Evangile ici nous renvoie au passage du prophète Zacharie annonçant l’effusion de l’Esprit de grâce sur la maison du vrai David et les habitants de Jérusalem (Zach. XII, 10). « Et ils verront dans celui qu’ils ont percé (Ibid.; JOHAN. XIX, 37) », ajoutait le prophète.

Mais qu’y verront-ils, sinon cette grande vérité qui est le dernier mot de toute l’Ecriture et de l’histoire du monde, à savoir que Dieu a tant aimé le monde, qu’il lui a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (JOHAN. III, 16) ? »


Dom Guéranger,
         La fête du Sacré-Cœur.
 

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