La Pensée du Jour

 

  

17 février 2004

Saint Sylvain.

"Au-dessus des deux marécages opposés du sectarisme qui exclut et de l'évolutionnisme qui résorbe, saint Thomas suit la crête d'une Véritable synthèse catholique, selon le précepte de saint Paul : « Examinez tout, retenez ce qu'il y a de bon, omnia probate, quod bonum est tenete ». En les rendant serves du vrai Dieu, la majesté romaine a libéré les plus hautes valeurs de tous les arts, elle les a comme forcées à se surpasser elles-mêmes. Supprimez le christianisme romain, vous ne supprimez ni les paillotes, ni le tam-tam ni les danses et transes du Vaudou ; mais vous supprimez fra Angelico, Palestrina, Michel-Ange, le Resurrexi de Pâques, l'ordonnance sublime des cortèges pontificaux. Cela fait une différence ! Si vous trouvez que le dommage serait petit pour le genre humain, à votre aise, mais pendant que vous y êtes, pleurez sur la disparition de l'âge des cavernes. Et qu'est-ce que cela prouve ? Cela prouve, comme dit encore Pascal, que « l'homme passe infiniment l'homme », à condition d'être chrétien. S'il ne l'est pas, il n'atteint même pas la plénitude de sa nature : la blessure du péché originel ne peut être cicatrisée, elle ne peut être qu'utilisée en devenant le point d'insertion du greffon de la grâce, gratuit en lui-même, et cependant nécessaire pour procurer, avec le salut surnaturel, la perfection de la nature, par la surabondance du surcroît évangélique."

Abbé V.-A. Berto,
Pour la Sainte Eglise Romaine.