La Pensée du Jour

 

  

13 mars 2004

 

Samedi après le deuxième dimanche de Carême.

"Les remèdes, c'est de recevoir tout ce qui arrive, comme venant de la main de Dieu; et ne le pas faire, c'est une faute. Un jour, on demandait à un bon frère que l'on appelait frère Antoine : "Mais, mon frère, comment faites-vous à l'égard des maladies qui vous arrivent ? Comment vous y comportez-vous ? Que faites-vous pour en faire usage ?" - "Je reçois, dit-il, les maladies comme venant de la part de Dieu." Et puis, comme on venait à le presser un peu plus sur ce point, il disait : "Voyez-vous, quand, par exemple, quelque fièvre m'arrive, je la reçois ainsi et lui dit : or sus, ma sœur la maladie, ou bien, ma sœur la fièvre, vous venez de la part de Dieu; or sus, puisque cela est, soyez la bienvenue."
          Voilà, mes frères, comment en usait ce saint homme. C'est ainsi qu'ont coutume d'en user les serviteurs de Notre-Seigneur, les amateurs de sa croix. Cela n'empêche pas que l'on ne puisse et que l'on ne doive user des remèdes temporels qui sont ordonnés pour le soulagement et la guérison de chaque maladie; et en cela, c'est faire honneur même à Dieu, qui a créé les plantes, donné la vertu à chacune. Mais d'avoir tant de tendresse sur soi, se dorloter pour le moindre mal qui nous arrive, ô Sauveur, c'est de quoi nous nous devons défaire. Oui, nous devons nous faire quittes de cet esprit et trop grande tendresse sur nous-mêmes."

Saint Vincent de Paul,
Aux prêtres de la Mission.

                                             
  Archives 2004      Accueil